UNE ANNEE REMPLACE UNE AUTRE

Voici quelques faits qui ont marqué l’an 2015 et pourront faire des émules en 2016…Cette énumération est loin d’être exhaustive mais se veut une interpellation des consciences pour notre projection dans l’avenir.

LES RECURRENTES INCURSIONS TERRORISTES

L’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Ex Boko haram) s’était illustré par des attentats kamikazes aussi bien à N’Djamena que dans la région du Lac Tchad. Le gouvernement a alors sonné l’hallali en annonçant un programme de lutte contre la pauvreté dans le Lac pour lui couper les herbes sous les pieds. Ladite région cristallise à présent l’attention des partenaires. Nous reviendrons ultérieurement sur les ressorts de cette réponse gouvernementale pour en questionner la pertinence.

LA CHUTE DES COURS DU PETROLE

Depuis la deuxième moitié de l’an 2014, le Tchad était durement éprouvé par cette conjoncture défavorable. En effet, notre pays n’a pas su utiliser les ressources pétrolières pour diversifier les sources de sa croissance économique. Cette situation s’est ressentie sur les recettes budgétaires de l’Etat. 2015 a été marque par des remous sociaux, des débrayages d’étudiants, d’enseignants, d’Universitaires et des Agents publics réunis au sein de l’UST (Union des syndicats du Tchad). Mauvaise nouvelle : le prix du baril qui est passé de 100 Dollars à moins de 50 Dollars ne connaitra pas une hausse à 60 Dollars avant 2020. Loin d’être alarmiste, cette prévision doit inciter nos autorités à réformer de fond en comble notre économie rentière et exsangue.

LE RECENSEMENT BIOMETRIQUE

Après quelques atermoiements, la CENI a finalement procédé au recensement biométrique tant au Tchad que dans une frange de la diaspora. Une part non moins importante des tchadiens sera toutefois exclue des consultations législatives et présidentielles. La biométrie en question se fera sans le kit revendiqué à cor et à cri par l’opposition. D’ores et déjà, les acteurs politiques fourbissent leurs armes. Ce qui est de bonne guerre. L’opposition ayant à plusieurs reprises boycotté les élections, est dorénavant décidée à en découdre avec le pouvoir. Ce dernier non plus n’entend lâcher prise. 2016 s’annonce à cet égard tendu. Notre vœu reste la préservation de la paix pour ce pays qui vient de loin.

Ces trois faits vont probablement impacter et structurer notre vie en 2016 et peut-être bien au-delà. Puissions-nous les gérer en bonne intelligence pour éluder toute situation compromettante à la bonne marche de notre pays.

Yannick D. YONOUDJIM